(Billet mis à jour le 21 mai 2008)

Avec sa 6ème édition, les Nuits Sonores sont devenues un festival incontournable de la musique électronique à seulement 1 h 30 de route de chez moi.

Après avoir assisté au All Day Long de Laurent Garnier lors de la 4ème édition et après avoir raté la 5ème édition étant tombé malade à ce moment là, je décidais cette année de me rendre le 7 mai à la nuit 1 car elle accueillait rien moins que Underworld, Jeff Mills et Scan X.

Sorti du métro, le jeu de piste pour trouver le lieu de l’évènement s’avérait délicat mais l’excitation commençait à monter alors que les basses se faisaient entendre au loin.

Comme au bon vieux temps des Rave Party, la nuit 1 se tenait dans une usine désaffectée, cadre idéal qui permettait d’avoir pas moins de 4 scènes (dont une en plein air).

L’immensité du lieu faisait qu’il fallait un petit temps d’adaptation pour se repérer. Personnellement, ce n’est qu’en milieu de nuit que je découvrais l’emplacement de la scène 2, comme si j’avais découvert un passage secret réservé aux initiés.

Les lieux commencent à se remplir peu à peu alors que Mlle Caro mixe dans la scène 3 réservée aux 20 ans du Rex.

C’est à minuit que débute le live d’Underworld originellement prévu à 2 h. On note l’originalité de la disposition de la scène qui montre tout le matériel du groupe et leur façon de travailler alors que, en règle générale, tout cela est caché derrière un pupitre noir.

Underworld attaque doucement avec le morceau Crocodile de leur dernier album avant de poursuivre de façon crescendo. En effet, la question que tout le monde se pose est «mais quand vont-ils jouer Born Slippy ?». Le groupe s’amuse petit à petit à faire monter la pression jusqu’à environ la moitié du concert où l’on commence à reconnaître le beat de Born Slippy.

L’excitation est à son comble et le public est déchaîné lorsque surgissent les sons de synthé caractéristiques à ce morceau, probablement le passage le plus intense et le plus délirant de la soirée.

Underworld termine son concert de 2 heures sous une ovation bien méritée.

Direction ensuite à la scène 3 où Scan X vient de commencer son live.

Relative déception pour ma part puisque je ne reconnais aucun de ses morceaux alors que j’ai ses 2 albums. J’ai d’ailleurs plus l’impression d’assister à un DJ Set qu’à un live (le côté trop linéaire de l’ensemble tendant à confirmer cette impression).

Je me console avec les magnifiques animations diffusées sur les 3 écrans géants de la salle. Les éclairages et autres vidéos projetés sont d’ailleurs l’un des plus indéniables du festival.

Avant d’assister à l’arrivée de Jeff Mills, j’en profite pour aller voir d’autres prestations de groupes plus modestes et, notamment, Jun Matsuoka qui mixe des sons dignes des Prodigy de la première heure.

Jeff Mills arrive ensuite aux platines vers 3 h dans une salle bondée.

Heureusement que de nombreuses ouvertures permettaient de prendre l'air tout en profitant quand même du spectacle.

A défaut d’originalité, Jeff Mills joue la carte de l’efficacité avec une intro ambient toute en nappe de synthé qui présage l’arrivée d’un beat 4x4 bien senti. Comme pour Scan X, on peut lui reprocher un set trop linéaire mais on peut imaginer qu’il répondait à l’attente des teufeurs qui étaient venus pour que «ça tabasse».

En effet, à l’instar de Laurent Garnier, tout le monde sait qu'il est capable de réaliser des sets très éclectiques.

Un peu plus tard, l’arrivée de son incontournable morceau culte The Bells met quant à lui tout le monde d’accord.

Alors que Jeff Mills continue sa prestation prévue jusqu’à 6 h, direction ensuite la scène 1 où j’attends le live de Fairmont que je ne connais pas mais qui m’intéresse de par son appartenance au label Border Community sur lequel on trouve Nathan Fake et James Holden que j’apprécie relativement.

En attendant, je découvre Onür Ozer, un DJ originaire d’Istanbul qui termine sa prestation dont je regrette d’avoir raté le début.

Fairmont arrive à 5 h après Onür Ozer qui a du mal à s’arrêter de mixer.

La fatigue commençant à pointer, je me dis que je ne resterai pas longtemps mais le live de Fairmont étant plutôt efficace, j’ai du mal à me forcer à partir.

Finalement, à 5 h 30, je quitte enfin les lieux avec le souvenir inoubliable du mémorable passage de Born Slippy.