[OZ : the Emerald Site]

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Chris Keller
Par Delphine Hansel


En mars 2003, [Oz : the Emerald Site], en partenariat avec le magazine Séries Max, organisait un concours qui consistait à écrire une thèse sur l'un des personnages d'Oz. Voici la thèse de l'un de ses gagnants.

Chris Keller est un hors la loi plein d’expérience avec un casier judiciaire loin d’être vierge vu les motifs divers et variés de sa condamnation. On constate déjà que le personnage a vécu et n’est pas dupe. Il sait ce qu’être et ce que sont les criminels. A Oz, aidé de son physique, il dégage une certaine prestance qui oblige les prisonniers à le respecter. Celui qui n’est pas convaincu de sa force et qui ose le chercher et le nuire n’a qu’à bien se tenir. Pour preuve, un prisonnier aryen empêche son compagnon de cellule de téléphoner, il lui casse le nez de son avant bras encore plâtré : Keller préfère agir plutôt que parler. Il apparaît comme le compagnon de cellule idéal, souhaitant connaître et comprendre mieux Beecher, partageant de plus en plus de temps avec lui (échecs, télé, lutte). Il semble arriver au bon moment pour changer les idées de Beecher hanté par la haine et avide de vengeance envers son bourreau de Schillinger. Pourtant, avec son allure un peu nonchalante, Keller semble insaisissable et imprévisible. D’autant plus lorsque l’on découvre le complot et le piège qu’il tend à son compagnon de cellule. Charismatique, il commencera à le persuader qu’il n’y a pas besoin de se lier à un gang pour survivre à Oz. Puis, compatissant à sa douleur suite au suicide de sa femme, il supportera et réconfortera Beecher de sa détresse et de son malheur jusqu’à en tomber amoureux en n’hésitant pas à lui arracher un baiser devant tout le monde, ce qui l’enverra au « trou ». Pas de doute il vient de gagner l’amour de Beecher. Mais, de retour à Em City, à notre grande surprise, ce personnage sans scrupules n’hésitera pas à mettre fin à son histoire qui venait de commencer laissant son ami s’effondrer alors de plus belle. De la gentillesse, douceur et compassion, on découvre alors la face cachée de Keller, n’hésitant pas à attirer Beecher dans un piège après lui avoir brisé le cœur, il lui casse les bras et les jambes aidé de Schillinger. Keller a en effet atteint le but que lui a fixé Schillinger, ennemi juré de Beecher, auquel il doit rendre service.

Tête à claque dotée d’une extrême violence, on est d’autant plus choqué de le voir détruire avec plaisir l’homme qu’il aime(ait). Keller le provocateur compatissant s’est alors révélé à nos yeux comme un prisonnier haineux, s’amusant d’une personne faible, lui qui était si tendre si protecteur peu de temps avant. Il n’en est rien ? Peut être, peut être pas. Voilà ce qui est intéressant avec ce personnage, c’est que l’on ne peut être sûr de rien. Lorsque Chris revient dans sa cellule, seul avec sa conscience, on voit le personnage chargé d’émotions, réfléchir et douter de ses actes, allant se recueillir sur le lit de Beecher envoyé à l’hôpital. Keller est vraiment imperceptible. Eprouverait-il des sentiments qui nous laissent croire à une rédemption auprès de son ami ? En tout cas Keller ne doit plus rien à personne, n’a jamais rien à perdre et va au bout de ses envies quelles qu’elles soient et quelles qu’en soient les conséquences et les moyens. Il semble n’avoir peur de rien et de personne.
Son profil psychologique est complexe. Paradoxal dans ses actes et sentiments, ce personnage est vraiment déroutant. Bien qu’il dégage une terrible confiance en lui à son arrivée et une morale sans pitié, il a l’air d’être au plus profond de lui-même, contrairement à certains prisonniers, sensible et humain. D’ailleurs il donne l’impression de se découvrir en même temps que nous le découvrons, ce qui le rend fascinant car les possibilités qui s’offrent à lui apparaissent infinies au sein de Oz.