08. A Game Of Checkers Partie De Dames
Scénario : Tom Fontana
Réalisation : Jean De Segonzac
Première apparition : ...
 
Décédés : Scott Ross, Eugene Dobbins
Résumé (Par Jean miX.L.) : Beecher est relaché du trou tandis que Schillinger est borgne. Une émeute se déclenche suite à une bagarre de deux punks blancs qui jouaient aux Dames. Frustration, sexualité, haine, revanche et racisme sont les causes de cette escalade de violence. Finallement, après que plusieurs gardiens de la prison soient pris en otage, des gazs lacrymogène ssont lancés dans Emerald City et une équipe d'intervention pénètre dans la prison en tirant dans le tas.
Analyse (par Mad Dog) :

Le final de cette saison est l'un des meilleurs épisode finaux pour une saison qui aient jamais existé, ni plus ni moins. Encore, une fois,
comme pour la saison un de The Sopranos (autre série d'HBO) cette fin de saison peut à la fois être considéré comme une fin de saison et une fin de
série.
Tout dans cet épisode est basé comme l'aboutissement de cette saison.
D'abord par l'évolution des personnages, et l'épisode commence notamment par combler les dernieres zones d'ombres concernant les personnages : on apprend les raisons pour lesquelles Schillinger, Adebisi et Rebadow
ont été incarcérés dans Oz. Bonne idée du réalisateur d'avoir repris la technique hallucinatoire mettant Augustus Hill sous les personnages en train de délirer après le flashback. Puis, l'on montre d'entrée, la fin de l'évolution de ce qui était le plus marquant dans cette série: Le duo Beecher/Schillinger, et l'étonnant retournement de situation qui s'opère entre eux sur la fin, l'agressé est devenu plus fou et plus revanchard que
l'agresseur qui se terre au fond d'un trou pour échapper à la violence.
Puis, après quelques derniers préparatifs avant ce qui était inévitable, une stupide partie de Dames échauffe les esprits et fait se transformer la prison
en une émeute aussi violente que désordonnée.
La suite de l'épisode tout aussi marquante, voit une nouvelle fois l'évolution finale des personnages: Saïd, O'Reilly, Adebisi, Alvarez et Scott Ross prennent les commandes de la prisons, tentant une sorte d'oligarchie qui se gère à coup de discussions sévères et de doutes sans fin, chacun ayant son rôle à jouer, et chacun essayant d'en tirer le meilleur partie. Le rôle le plus bizarre étant celui d'O'Reilly, changé par la force des choses en une sorte de médiateur entre tous les groupes, voir même entre tous les prisonniers. Idem pour les relations entre Alvarez et Ray Mukada, qui malgré un rapport fraternel ne peut empêcher l'inévitable.
Saïd, devenu une sorte de leader, tente de montrer qu'il tient cette émeute et qu'elle peut aboutir à quelquechose de concret. En face de lui, McManus,
complètement désabusé, échu de son piedestal de père tout puissant, tente de gèrer la crise en vain et de se sacrifier une dernière fois.
Le plus effrayant est que tout cela est fait en vain, et que le gouverneur Devlin devant cet affaire, se contrefout des revendications, ne cherche même
pas à comprendre, et utilise la méthode la plus expéditive et la plus meurtriere. La fin voit le monde d'Oz plongé dans l'ombre, la police débarquer et advienne que pourra.
Il y a mille et une chose à dire sur cet épisode et que je n'ai pas dit. Il est foisonnant, complexe, et terriblement bien construit. La fin, se termine de sorte à pouvoir laisser une fin à la série (Emerald City est prise d'assaut par les forces de l'ordre) tout en laissant une ouverture possible (on ne sait ce qu'il est advenu après cette mutinerie.) Puis, Augustus termine aussi sur un discours qui peut être pris sous plusieurs sens. Le plus évident, et le plus pertinant, et celui qui est resté sous-jacant toute la saison: "Les gens libres méprisent, se contrefoutent de ce qui peut se passer dans les prisons. Du moment qu'ils sont à l'abri chez eux, rien ne les intéressent."

Analyse rapide de la saison 1

Toute cette première saison d'Oz est entièrement construite pour être autonome et pour faire monter la sauce progressivement jusqu'à la déchéance
et la mutinerie finale. C'est là que le travail scénaristique est très fort, les personnages étaient, depuis le départ pour certains, préssentis pour en
arriver jusqu'à cette extrémité là. La situation aussi qui, parti du meurtre de Dino Ortolani, jusqu'au passages à tabac organisés par les
matons, en passant par l'interdiction des conjuguales, aboutit jusqu'a de
telles extrémités.

Du grand art dans l'écriture télévisuelle.

Scènes chocs : ...
Note : ...